Le perfectionnisme, s’il peut renvoyer à certains une bonne image, est en réalité une véritable souffrance intérieure dont il est important de comprendre les ressorts.

Dans une société où le burn-out n’a jamais été aussi présent, il est intéressant de se questionner, au-delà de la charge de travail, aux mécanismes cognitifs qui peuvent nourrir le perfectionniste, sujet propice à l’épuisement personnel et professionnel.

Ce sujet vous intéresse ? Je vous invite à prendre quelques minutes pour découvrir l’article ci-dessous

1/ La quête de perfection où quand « le toujours mieux » se transforme en ennemi du quotidien

Un ennemi du quotidien

Dans son quotidien la personne perfectionniste s’impose des standards d’excellence difficiles, voire impossibles à atteindre.

Elle ne sait pas doser ses efforts, souffrant de sur-investissement sur des tâches, qui ne sont pas toujours des priorités aux yeux de son entourage.

Si la réussite et l’excellence nécessitent des efforts de travail importants, le perfectionniste vit dans « un mieux qui devient ennemi du bien ».

Il est donc fondamental de distinguer très vite une personne très consciencieuse dans sa vie d’une personne au profil perfectionniste.

Concernant une personne consciencieuse les objectifs, même s’ils peuvent être élevés restent atteignables. Ce profil de personnalité saura s’adapter au contexte environnant et réajuster ses exigeances au vu de l’activité en cours et de son importance.

Elle saura retirer de la satisfaction de son expérience. Si elle peut rencontrer des difficultés elle saura trouver des solutions et être force de proposition.

A l’inverse, une personne perfectionniste s’imposera des « standards » quasiment impossibles à atteindre, avec un raisonnement et une perception erronée des situations vécues.

Très pointilleuse sur des petits détails, sa nature peut apparaître comme rigide, voire inflexible. Tellement attachée à une forme de perfection qu’elle peut avoir du mal à travailler en équipe et à déléguer.

Très souvent nourrie d’un doute intérieur, la personnalité perfectionniste a du mal à vivre ses propres limites, ses imperfections qui la mettent en stress, avec la peur du moindre faux pas.

Cultivant une instatisfaction permanente par rapport aux résultats obtenues, cette nature est très anxieuse et dans une forme de culpabilité.

L’avenir l’inquiète en permanence et le risque d’échouer est pour elle redoutable.

2/ Des origines diverses : de l’hérédité à la culture environnementale

Des origines diverses

Trois grandes sources ont pu être identifiées au travers des études menées sur des personnalités perfectionnistes.

  1. Héréditaire: il a été démontré que des familles présentaient des profils perfectionnistes et que la transmission génétique était confirmée.

Ainsi il existerait une véritable prédisposition à ce type de personnalité nourri très tôt de ces caractéristiques.

  1. Familiale: au-delà de l’hérédité, l’environnement familial et l’éducation sont de fortes sources du développement d’enfants perfectionnistes.

Face à des parents aux exigences élevées ou peu valorisants par rapport aux réalisations de leurs enfants, ces derniers développent une crainte de ne jamais pouvoir répondre aux attentes parentales et de les décevoir en permanence.

Leur perception de l’amour et de la reconnaissance à obtenir sont conditionnées face à une réussite personnelle ou professionnelle qui devient perçue comme un graal.

  1. Culturelle: dans notre société moderne très exigeante quant à la réussite individuelle et valorisante des profils à succès, la pression n’en est que plus forte pour des personnalités perfectionnistes.

Ces personnalités entrent dans une quête de réussite et de récompense trop élevées avec un surinvestissement qui peut en laisser de nombreux sur le bord de la route.

Ces trois sources ont des effets terriblement pernicieux et délétaires pour les perfectionnistes qui sont en réalité dans une grande souffrance intérieure.

 

  • La personnalité perfectionniste va s’user plus rapidement que d’autres à force de trop d’effort pour des quêtes inaccessibles, ce qui la pousse souvent à l’abandon à terme.
  • La dépression se développe souvent dans la vie d’une personne perfectionniste. Du fait d’une insatisfaction chronique, dans cette quête de l’impossible, elle nourrit un manque de confiance en elle qui l’entraine souvent dans un épuisement personnel et professionnel.
  • De nature solitaire, son pire ennemi devient son auto-jugement toujours très critique.
  • Très anxieuse, la personnalité perfectionniste peut souffrir à terme de problème de mémorisation et de concentration.

Au fil du temps, elle peut perdre en efficacité de travail, aura tendance à procrastiner, prendra du retard sur ses tâches, nourrissant un manque de motivation et une perte d’énergie. Les remarques qu’on pourra lui faire à ce niveau la mettront d’autant plus en crainte de l’absence de résultats, formant un véritable cercle vicieux très anxiogène.

  • La personne perfectionniste cultive inconsciemment de nombreux sentiments négatifs: frustrations, colère voire panique face aux situations qu’elle peut rencontrer. Elle finit par ressentir un effet cocotte minute, prête à exploser à la moindre contrariété.

Il n’est pas facile pour une personne perfectionniste de reconnaitre son état et pour cela un accompagnement adapté peut être une grande aide

 3/ Accompagner une personnalité perfectionniste vers le lâcher prise

Un accompagnement

La personnalité perfectionniste aura souvent une tendance au « tout ou rien », nourrie de croyances du type

  • « Si mon travail n’est pas parfait, il ne vaut rien », avec une pression sur les épaules pouvant la rendre soupe au lait.
  • « Je dois travailler très tard pour qu’on reconnaisse mon travail accompli », étant souvent la dernière à quitter le bureau.
  • « Si je n’arrive pas à finir ma liste de tâches aujourd’hui, je suis nulle» avec des listes souvent infinies et irréalisables.
  • « Je dois beaucoup travailler sinon je suis bonne à rien » avec un profil très présentéiste en entreprise.

Au final la personne de nature perfectionniste sait peu nuancer les situations, ne reconnaissant pas les réelles priorités, avec une tendance à se laisser déborder par toutes les tâches à mener.

Voici quelques solutions pour l’aider à s’en sortir

  • La prise de conscience du mécanisme pour réussir à lâcher prise : les croyances limitantes et les pensées négatives doivent être identifiées et clairement « notées » pour pouvoir les travailler. Ce travail nécessite de l’introspection personnelle mais également une acceptation de la situation vécue et de son comportement.

Quand le coaching simple ne suffit pas à la libération des blocages, l’hypnose peut aider à dépasser ces mécanismes ancrés et à corriger les pensées négatives pour gagner en confiance et valorisation de soi.

  • Le travail de repriorisation pour revoir des objectifs atteignables et plus réalistes (SMART !). En travaillant sur des listes de tâches moins fournies, sur la technique des petits pas (un pas après l’autre), sur la valorisation des réussites, le travail sur la confiance en soi peut aider la personne perfectionniste à se sentir mieux intérieurement.
  • L’aide à la reconnaissance des signaux d’alerte: face à des sensations d’insatisfaction, d’agacement, de colère, de frustrations, d’anxiété croissante, voire d’épuisement, il est important que la personne perfectionniste sache faire une pause.
  • La reconnexion au plaisir de faire : il est important que le perfectionniste lâche cette vision d’atteinte du résultat à tout prix au profit d’une quête de satisfaction personnelle à faire ses tâches. Il est ainsi essentiel que la personne travaille sur un « stop à ses petites voix exigeantes » pour travailler son droit à l’erreur, son auto-bienveillance et sa prise de conscience du « ne suis-je pas en train de me demander l’impossible ? »

Vous vous reconnaissez dans ce profil ou connaissez des personnes souffrant de cette problématique, chez ATALIGNE votre coach de vie peut vous aider à trouver des solutions. Contactez moi pour en échanger.