« La vie n’est que mouvement » nous disait Montaigne, et j’aime cette phrase car elle met en évidence à quel point tout bouge autour de nous, même si parfois nous pouvons penser le contraire.

Il y a ceux qui ne bougeront que rarement de leur chaise, coincés dans une inertie rassurante, nourris de peur de se lancer dans le flot environnant et d’affronter leurs a priori et leurs croyances.

A l’inverse d’autres oseront, agiront et verront naître des résultat, en tireront des enseignements et auront fait évoluer leur vision de l’existence et d’eux-mêmes.

Alors de votre côté êtes-vous plutôt attentistes ou actifs ? Prenez quelques minutes pour le découvrir au travers de cet article.

1/ Un attentisme et une zone de sécurité qui emprisonnent

Attentisme

J’aime comparer la vie à un voyage actif et initiatique que l’on mène. Il faut savoir monter à bord de trains, suivre des « parcours d’apprentissage » et faire des points d’étapes réguliers, symbolisés par les gares … qu’il faut savoir quitter pour mieux avancer.

La zone de confort que beaucoup recherche n’est qu’un « idéal de sécurité trompeur ». Elle finit toujours par amener à l’ennui, à une perte de confiance en soi, à un train-train qui enferme dans ses peurs les plus bloquantes : peur du jugement des autres, peur d’être rejeté(e), peur d’agir et d’affronter la nouveauté tout simplement…

Un exemple intéressant d’attentisme bloquant est celui de la vie en entreprise et de son évolution professionnelle.

En démarrant son activité professionnelle, le jeune employé arrive dans un monde nouveau, celui de l’entreprise. Il y a souvent une phase de « lune de miel », plus ou moins longue, liée à la découverte de son environnement, de ses collègues, de l’intérêt des tâches à faire, l’apprentissage des codes professionnels post sortie de formation…

Puis souvent, les années passent, avec plus ou moins d’évolution professionnelle et s’installe alors une forme de routine, la fameuse zone de confort. Les tâches deviennent monotones, la personne se sent de plus en plus à l’aise, presque dans sa seconde maison, les collègues sont familiers et tout semble fonctionner pour le mieux !

Sauf que sous des dehors de confort acquis se masque une sorte de « prison dorée » bloquante avec ses nombreux travers. Il devient de plus en plus difficile pour l’employé de se mobiliser, de tenter d’évoluer vers un autre service, vers un autre poste quand la société est de taille suffisante ou bien de tenter d’autres aventures professionnelles ailleurs.

La peur de ne pas être à la hauteur ou tout simplement l’angoisse de ne pas réussir à s’adapter à de nouveaux environnements deviennent tellement bloquants que beaucoup se contentent de ce qu’ils ont, sans être profondément heureux.

Ils attendent que le temps passe et nourrissent au fur et à mesure de leur carrière des frustrations, aigreurs, critiques à l’égard de cette entreprise qui les a pourtant vu grandir. Ils la considèrent désormais comme une réelle prison, pleine de défauts, et autant dire que la motivation en prend un sacré coup ! Les ambiances délétères et les mauvaises rumeurs peuvent alors s’installer dans les couloirs, minant les relations entre tous et nourrissant de profondes incompréhensions et tensions.

Ces comportements attentistes peuvent également apparaitre dans la vie de tous les jours : peur de changer de lieu de vie, peur de s’engager, peur de devenir parent…. L’attentisme, nourri de peur, a cela de néfaste qu’il empêche d’évoluer et de progresser. Il est alors nécessaire de comprendre sa source de blocage pour sortir de sa zone de confort.

2/ De l’intérêt de sortir de sa zone de confort pour évoluer

Sortir de sa zone de confort

La zone de confort est définie en psychologie comme une zone de sécurité, qui rassure, dans laquelle l’individu garde le contrôle sur les événements qui l’entourent…où plus rien ne bouge et rien ne le stresse.

Elle est nourrie, en réalité par notre cerveau reptilien, d’homme préhistorique, qui visait à fuir et à se protéger des animaux sauvages, des dangers et des attaques extérieures à son époque.

Dans notre société moderne, même si on peut au détour d’un chemin rencontrer quelques « spécimens » parfois un peu sauvages, rien ne justifie de rester dans des états attentistes bloquants et paralysants, dans des zones d’extrême sécurité.

A être trop sécure, trop prudent, on finit par se frustrer, se décourager, à ne plus rien découvrir par soi-même. On s’enferme dans son cocon où il est alors facile de s’asphyxier jusqu’à des formes de dépression. En ne bougeant plus, en n’agissant plus, rien ne va se passer dans sa vie et l’individu attentiste se contentera alors d’observer les trains qui passent devant lui, sans jamais y monter…même si au plus profond de lui l’envie est peut-être là. Mais il a peur !

Sortir de sa zone de confort est une source d’audace, une prise de risque qui permet de prendre conscience de ses ressources profondes et ainsi de renforcer sa confiance en soi. Partir à l’aventure extérieure revient à partir en quête de soi-même et à se sortir du cocon tiède, réconfortant mais totalement illusoire.

Oser sortir de cette zone, c’est comme être cet enfant qui ose se lever pour marcher la première fois : il n’est pas très stable, il peut tomber, mais il finira par se redresser pour découvrir le monde et ses nouveautés, tout autour de lui. Quelle belle source d’apprentissage et de progrès !

Alors sortir de sa zone de confort nécessite des efforts, je vous l’accorde, mais cela s’apprend et se travaille. Il faut, au préalable de toute action, avoir pris conscience d’y être profondément installé(e).

Il est important alors de faire le point sur ses habitudes ancrées et rassurantes :

  • Quelles sont-elles ?
  • Dans quel domaine de vie : professionnel, personnel, social… ?
  • Depuis quand sont-elles mises en place telles des rituels ?
  • Que ressent-on à travers cette routine installée ?
  • Quel est le degré d’intérêt ou d’ennui par rapport à ces actions répétées ?
  • Sont-elles le fruit d’une réelle volonté ou d’habitudes ?

Sans vouloir tout changer d’un coup, lancez vous le défi d’oser faire quelque chose de nouveau pour vous, de changer une petite habitude, de vous exposer à une peur qui vous nourrit.

Testez des petites choses puis lancez vous dans de plus grandes actions ! Et sachez ressentir ce que cela vous procure lorsque le « stress » du démarrage a disparu.

ATALIGNE accompagne dans la mise en action grâce à des coachings sur mesure. Si vous souffrez d’attentisme et que vous souhaitez en sortir, contactez-moi !