A / La nouvelle année est arrivée, vive la tradition des bonnes résolutions !

Le 1er de l’an est arrivé accompagné de son habituel assortiment de bonnes résolutions.

Nous connaissons tous et toutes ces fameuses injonctions « Cette année, je vais trouver un loisir pour mieux équilibrer ma vie personnelle et professionnelle », « C’est décidé, je veux perdre ces 5 kilos de trop», « Je vais arrêter de tout remettre au lendemain », « Désormais, je ne me laisserai plus déborder, je serai plus organisé(e) », « Je passerai plus de temps avec mes proches » …

Quel que soit le registre qu’elles décrivent, aussi bien personnel que professionnel, les nouvelles résolutions apparaissent comme des décisions fermes et déterminées. Sous l’effet guilleret du passage à la nouvelle année, elles apparaissent si faciles à mettre en œuvre que les listes de nouveaux comportements à adopter sont parfois longues comme le bras.

Oui mais voilà, avec trop de pression au départ, trop d’ambition et finalement pas assez de motivation, ces décisions de changements radicaux finissent par être délaissées au bout de quelques jours seulement !

La déception de ne pas avoir réussi à tenir ses engagements peut, pour certain(e)s, prendre le dessus, leur renvoyant une image dévalorisée : « De toute façon, je n’arrive jamais à tenir à des objectifs sur le long terme », « Je ne suis pas capable de changer », « Je ne suis pas perfectible »…

 

B/ Pourquoi en réalité est-il si difficile de tenir de nouvelles résolutions à long terme…

Avant de se jeter la pierre, il est essentiel de comprendre le fonctionnement du cerveau humain. Grâce aux avancées des neurosciences, on sait désormais que le cerveau de l’homme n’aime pas le changement. Il le perçoit comme un risque associé à une forme d’effort inutile qui pourrait le mettre en danger.

La nouvelle résolution ou nouvelle habitude est comme un apprentissage à mettre en place. Elle mobilise le cortex préfrontal, zone à l’avant du cerveau impliquée dans les comportements et les émotions.

Pour intégrer un nouveau comportement, le cerveau doit trouver un équilibre entre l’« intérêt » porté par cette résolution et la « vigilance » que l’organe active pour préserver son état de sécurité.

Ce que le cerveau doit apprendre doit au final lui apporter une réelle valeur ajoutée, sans mettre à mal son équilibre. Le sens et les enjeux de la nouvelle résolution sont donc fondamentaux pour qu’elle soit considérée sur le long terme comme viable, sinon elle sera abandonnée très rapidement.

Une fois le bénéfice perçu, le cerveau peut alors s’exercer face à ce nouveau rituel : s’accorder une pause régulière dans son temps de travail, se lancer dans une séance de sport, s’entrainer à mieux ranger, cesser de faire des to-do List à rallonge !

Le temps est également un facteur important à prendre en compte. Un nouveau rituel passe par la création de nouveaux circuits neuronaux avec le développement d’une nouvelle gaine de myéline. Cette gaine qui entoure les neurones favorise la transmission de l’information dans le circuit créé et à terme l’efficacité, la vitesse et l’automatisation de l’action dans sa mise en œuvre.

C’est toujours par la répétition qu’une nouvelle résolution prend place. Selon la complexité de la nouvelle habitude, il faut en moyenne 66 jours, soit 2 mois et demi pour l’intégrer comme un automatisme.

Face aux nouvelles habitudes que nous souhaitons ancrer dans le quotidien il faut donc faire preuve de patience et de persévérance !

 

C/ Et si la meilleure résolution était la bienveillance et un choix judicieux pour vous-même ?

Avoir des objectifs pour avancer dans son existence est nécessaire, car sans cap nous n’avançons pas et restons dans le statu quo.

Néanmoins avant de vous lancer des défis de nouvelles résolutions extrêmes, je vous propose de passer par quelques étapes de réflexions.

En tout premier lieu, pensez à être bienveillant(e) avec vous-même. Comme vous l’avez lu, un changement n’est pas facile. Il nécessite que votre cerveau accepte l’idée puis que vous vous mettiez en action par la répétition pour lui créer une routine.

Pour bien choisir les résolutions adaptées à vos besoins profonds, je vous pose quelques questions qui peuvent vous aider à clarifier le choix de nouvelles pratiques dans votre vie :

  • Les changements que vous souhaitez adopter sont-ils importants à vos yeux, voire très importants ?
  • Ont-ils un réel sens dans votre quotidien ou bien sont-ils de l’ordre de la « tendance du moment », d’un effet de mode ?
  • Pourquoi souhaitez-vous les mettre en place ?
  • Qu’allez-vous gagner à les mettre en place dans votre vie ? Quels sont les points positifs que vous allez en retirer ?
  • Quels efforts vont-ils vous demander ?

Il faut que vous soyez clair(e) avec vous-même sur ce que vous attendez de cette nouvelle résolution. C’est en voyant son intérêt profond, son bénéfice pour vous, l’enjeu qu’elle a dans votre existence que l’effort sera alors possible pour la mettre en place !

Pour 2022, je vous dis « Stop aux trop nombreuses et drastiques résolutions ». Pensez plutôt bienveillance à votre égard et surtout enjeux et bénéfices finaux.

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