Nous sommes tous des mangeurs émotionnels, sans exception !

Nous sommes le fruit de nos mécanismes biochimiques et physiologiques face aux émotions que nous vivons au quotidien !

Qu’il s’agisse de notre système de récompense, de nos souvenirs profonds, l’alimentation, et le sucre plus particulièrement, sont des sources de réconfort propre à l’homme.

Pour vivre un état de mieux-être, il est essentiel d’apprendre à le reconnaitre, à mieux se comprendre par rapport à son histoire personnelle et surtout à s’ accepter avec bienveillance, sans culpabilité.

L’article ci-dessous vise à vous expliquer pourquoi et surtout comment !

La consommation de sucre, une source de stimulation du système de récompense

Mangeur émotionnel

 

 

 

 

Avez-vous déjà entendu parler du « Système de Récompense» ? Il s’agit d’une zone de neurones cérébraux qui déterminent les comportements du désir, du plaisir et des émotions chez l’être humain.

Il existe une étroite relation entre ce réseau neuronal et l’alimentation. Il est très sensible au sucre ! L’activation du système par une prise alimentaire sucrée ou chocolatée va ainsi libérer de la dopamine : messager du plaisir immédiat.

Cette transmission du message va laisser une empreinte vive dans votre mémoire et motiver votre comportement : retourner à la source de plaisir, à savoir l’alimentation sucrée, pour vous faire du bien !

Rien qu’en regardant, par la suite, une tablette de chocolat ou une source de sucrerie, votre cerveau va réagir en anticipation et va libérer cette dopamine, transmettant déjà du plaisir avant même l’acte de consommation lui-même. Il faudra néanmoins manger effectivement le produit sucré pour garantir son plaisir alimentaire et entretenir ce circuit de la récompense.

Le cerveau active par ce système le plaisir immédiat. La problématique de ce réseau, est qu’il s’habitue à un « seuil alimentaire » et va réclamer davantage de nourriture sucrée pour pouvoir libérer plus de dopamine et ainsi plus de plaisir. Une forme de dépendance peut ainsi apparaitre pour reproduire cette sensation qui ne se contentera plus d’un minimum. Ceci sera lié à une résistance du corps mise en place avec un besoin de plus de substance sucrée pour ressentir l’effet ! A l’inverse, des personnes ayant une dégradation accidentelle au niveau de cette zone neuronale vont voir leur plaisir pour l’alimentation diminuer, jusqu’à parfois ne plus se nourrir.

Ce système était très utile à l’époque de nos ancêtres préhistoriques car il garantissait la survie de l’espèce par le plaisir de manger motivant la quête des aliments associés. Dans des situations ancestrales où la nourriture n’était pas en abondance, cela ne posait pas de problème de santé publique. Aujourd’hui, dans une société moderne de « surabondance », les sources de plaisirs sucrés sont devenues plus accessibles dans les différents circuits, remplissant les placards de nombreux foyers.

Ceci pose la problématique d’une surconsommation et d’une capacité à se réguler face à ce type de produits présentés dans des rayons entiers !

Les émotions, des appels renforcés aux produits sucrés

Les émotions

 

 

 

 

 

 

Le système de récompense, totalement biologique, explique bien le processus qui se met en place entre le besoin (j’ai faim), le désir (j’ai envie de manger sucré) et le passage à l’action pour obtenir une satisfaction (je mange sucré et j’obtiens une récompense « plaisir » par la libération de dopamine dans mon organisme)

Le lien nourriture-émotions est donc très fort physiologiquement et naturellement présent chez tout être humain !

Qu’il s’agisse

  • d’une déception amoureuse,
  • d’un conflit au travail avec un collègue ou son supérieur hiérarchique,
  • de tensions avec des membres de sa famille proche,
  • de révisions pour un examen stressant,
  • d’un sentiment de solitude ou de manque,
  • d’une perception d’ennui…

la nourriture et plus spécifiquement le sucre sont des sources compensatrices naturelles ! Il faut l’accepter, le sucre nous apaise et nourrit nos émotions profondes !

Il est d’autant plus une source de réconfort, qu’il peut rappeler à notre mémoire enfouie, le souvenir d’un bonbon ou d’une douceur offerte par un parent aimant face à une déconvenue d’enfant : un bobo, un chagrin, une épreuve à traverser. Le lien a pu être ainsi créer entre « sucre-douceur-réconfort » dans son subconscient.

A l’âge adulte, il est important d’accepter ce processus, sans nourrir de culpabilité face à un craquage pour une petite Madeleine!

Oui mais voilà, la société moderne très centrée sur l’apparence, a une tendance à dénoncer ce comportement comme source de kilos en trop, plutôt que de transmettre un message bienveillant d’acceptation et de compréhension des émotions totalement naturelles et biologiques.

Nous sommes tous des mangeurs émotionnels, sans exception, et mieux vaut l’accepter très vite, car sinon ce sont frustrations, culpabilité, comportements compulsifs ou hyper-contrôlants qui viendront renforcer des croyances limitantes par rapport à l’alimentation.

Une alimentation intuitive, plus bienveillante avec soi-même

Alimentation intuitiveSans dire qu’il faut manger des kilos de pâtes à tartiner chocolatées à chaque repas pour accepter vos émotions, je vous invite à réfléchir à l’accueil de celles-ci et à leur considération en toute bienveillance.

Nous sommes tous soumis dans notre quotidien à des émotions qu’elles soient positives ou négatives. Il est alors intéressant de savoir les repérer pour mieux les accueillir dans sa vie.

Un bon moyen pour le faire est de prendre un temps de pause par rapport à ce qui arrive au moment de la réaction, du conflit, de la situation, du vide sans se jeter immédiatement en direction du réfrigérateur ou du placard de la cuisine.

Une grande respiration abdominale, pendant 5 secondes, vous aidera à reprendre vos esprits et à prendre conscience de votre état. Cela apaise le stress, favorise la détente neuromusculaire et aide à l’oxygénation de votre cerveau.

Une fois le calme revenu dans ce tumulte émotionnel, un carnet peut vous aider à noter votre ressenti, la cause et surtout à réfléchir à ce qui vous touche dans cette situation.

Une fois les mots et les émotions jetés sur le papier, posez-vous la question « ai-je toujours envie de manger ? »

Si non, passez à autre chose ! Si oui et bien faites-le, de façon plus calme, posée et surtout sans culpabilité !

Prenez le temps de regarder votre « Madeleine », de la humer, de la sentir sous vos doigts, de la croquer doucement pour bien prendre le temps de sentir son goût dans votre bouche…En mangeant en toute conscience vous n’aurez peut-être pas envie de la finir : ce n’est pas grave, laissez là de côté. Et profitez du plaisir ressenti!

L’idée est surtout de ne pas vous priver, car au fond votre système de récompense vous pousse à cet appel au sucre. En conscientisant vos émotions, en prenant du recul sur les situations, l’alimentation ne sera plus nécessairement un chemin obligatoire !